Christian Tissier nous présentait ses axes de travail à l'occasion de son stage mensuel ce samedi 30 octobre 2021 à Vincennes.
C’est sur les tatamis avec Christian Tissier que vient l’heure de poser un terme à ses limites ; en cette veille d’Halloween où la pluie s’abat en rafales sur Vincennes, dans le tintement de l’eau sur les pierres du jardin et qui bruisse par les fenêtres de la grande salle.
Chuintement sonore mais si calme qu’il alimente encore ici notre soif d’apprendre : nous sommes ce samedi à l’un des stages qu’il propose chaque mois pour faire le point sur un temps fort de la pratique et qui rassemble chaque fois toujours plus de pratiquants issus de tous horizons.
En ce début d’après-midi, le cours reprend sur Ikkyo et c’est déjà un excellent présage ; on n’a jamais fini d’apprendre sur Ikkyo.
Il résumerait bien à lui seul tous les principes, placements, appuis, que l’on fait siens à chaque étape pour organiser sa pratique.
Cela s’entend sur le tapis, dans le claquement sonore des chutes sur fond de pluie, le choix d’un axe qui dépasse tout, emporte toute résistance, comme la rivière charrie son eau en enrobant l’obstacle ; en un instant ici l’espace, le temps, tout est consommé.
C’est d’abord un premier pas qui s’inscrit dans le temps, dans l’axe du partenaire.
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« Au troisième pas le partenaire est débordé ».
Dans le cercle autour de lui, on n'a pas encore eu le temps de voir : « avec des mots on décompose, dans l’action tout s’enchaîne », explique-t-il et c’est dans cet entre-deux qu’on surprend en un éclair un placement d’angle, qui va tout emporter, jusqu’à l'intention de l'attaquant.
Il soupire lui, s’étire, avec un sourire, on surprend quelques mots échangés.
Des instants de connivence où la technique fonctionne sans que l’on puisse décider de son point de non-retour.
« Il n’y a pas de heurt » explique doucement Christian Tissier, dans cet angle qui se crée simplement pour déborder le partenaire : la main qui choisit l’axe englobe le mouvement.
Oui mais alors on respire ; et puis il y a ce temps de l’accélération, qui survient quand s’efface enfin la résistance. C'est vif. C’est fluide. C’est clair ; comme une coupe au sabre. La lame qui luit s’engage pour seule sensation.
Une fulgurance.
* Christian Tisser est à Liévin ce dimanche 31 octobre 2021 : lien vers l'affiche de stage
* Stages mensuels de Christian Tissier à Vincennes : www.christiantissier.com
Prochaines dates : 27 novembre 2021, 29 janvier 2022.
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